En novembre 2010, un tsunami vient de traverser mon existence jusque là paisible, pour moi, la survie est à Pointe Noire, au Congo, j’y ai respiré l’air du bonheur pendant mon court séjour en septembre.
Je pars donc avec ma fille Néferh Talie en mission pour l’université !
Je me repose le week-end, heureuse de retrouver mon Congo natal…
Dès lundi, je commence mes interventions auprès de mes étudiants du Congo. C’est la première fois que j’enseigne au Congo, j’ai jusque là enseigné en France.
Dès les premiers instants, je suis émerveillée… Enseigner au Congo est pour moi un vrai bonheur, une révélation… Pourtant leur niveau d’études est plus bas que celui de mes étudiants français, ils sont très demandeurs et c’est très épuisant… Les conditions ne sont pas les mêmes qu’à l’université de Versailles…
Un jour, je sors d’un cours, Bambi, un ami m’appelle de France pour prendre de mes nouvelles, je lui dis que je suis dans le même état que lorsqu’on a un nouvel amoureux, exaltée, il me demande combien de bière j’ai bu, je lui répond que je sors d’un cours…
Je viens de donner le bon cours aux bons étudiants, au bon moment…
Bambi est sceptique, il suit ma mission et me demande quand même de lui ramener un peu de ce que je mange et bois là-bas…
Tels sont les étudiants du Congo, assidus, motivés, intéressés… En tant qu’enseignante, on apprécie.. On est content d’avoir des étudiants si intéressés, ça stimule, ça motive…
Chaque fois que je sors de cours, j’affirme avec modestie qu’enseigner est le meilleur métier au monde!!! on a des émotions, des sensations… travaux de groupe, sketches, etc. difficiles à décrire… Aimée Gnali vient un jour assister à l’un de mes cours et est conquise.
Ce qui m’impressionne, c’est leur soif d’apprendre, ils veulent progresser, ils participent, n’hésitent à me faire part de leurs difficultés, posent des questions…
Nous avons passé de bons moments… Je suis impressionnée par tant d’enthousiasme… Je donne le meilleur de moi-même!
En tout, c’est dans cette ambiance et très inspirée que je lance le projet MODIM.
De retour en France, les esprits chagrins sont sceptiques, est-il possible de passer de bons moments au Congo ? Dans un pays où des individus manquent d’eau, d’électricité et de minimum vital… oui c’est possible… Je souhaite à tout le monde de vivre la même expérience que moi…
Accrochez-vous mes chers étudiants, l’école est la bonne voie pour la réussite.
Je ne me lasse de penser à vous lorsqu’à l’université de Versailles, je vais à la bibliothèque universitaire, au restaurant universitaire, au laboratoire des langues, dans les amphis et salles de classe et je prends les transports en commun pour rentrer chez moi.
Je vous souhaite d’avoir un jour les mêmes conditions de travail que mes étudiants de Versailles.
Je suis heureuse de vous retrouver bientôt…
Bonsoir,
Beau texte dans lequel… je n’apprends rien car j’ai l’impression de t’entendre en direct: ce sont les mêmes mots avec des accents lyriques.
Je souris souvent face à certains esprits sceptiques, chagrins, même en Afghanistan, en Somalie, au Pôle Nord, on peut être heureux, trouver des moments de détente, de joie. Tout dépend de ce que l’on appelle bonheur et comment on le conçoit.
@+, O.G.
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