En juillet 2011, je profite de ma mission à Pointe Noire (Congo) pour aller visiter Dolisie. Ville située entre Pointe Noire et Brazzaville. J’embarque dans l’aventure ma fille Néferh Talie 5 ans et ses copines Merveilles, 8 ans et Précieuse, 6 ans. Nous prenons un car à Mongo Kamba, les rabatteurs stressent les enfants qui se mettent à pleurer, ils se disputent nos bagages, je suis catastrophée par l’état de « cette gare routière » qui n’a de gare que le nom ». Nous prenons un car (cf photo), qui tombe en panne à Hinda, 2 hrs d’attente, je me retrouve à la tête d’une rébellion, le contrôleur n’a pas de crédits pour contacter son patron, je lui prête mon téléphone et lui fait part de mon indignation. Je lui dis que les êtres humains ne sont pas du bétail, il y a dans le car, une femme enceinte et des enfants en bas âge.
Après 2 hrs d’attente, je prends un autre moyen de transport, en surnombre dans un mini-bus, ma fille et ses copines enchantées, des pauses-pipi folkloriques… pause eau du mayombe très intéressante, paysages magnifiques, conversations dans le bus intéressantes… Les arrêts sont nombreux, il faut payer à chaque, c’est normal, me dit-on…
Il y en a un qui me scandalise, le chauffeur s’arrête, je demande pourquoi, il vérifie ces feux… Là je suis scandalisée, pourquoi ne l’a-t-il pas fait avant? Pourquoi n’ y a-t-il pas de contrôle technique au Congo? Dès mon retour, je promets d’aller en parler au préfet et sous-préfet de Pointe Noire que je connais…
Oui le Congo est un pays en voie de développement…
Oui le Congo manque de personnel compétent….
Au moment je commence à perdre patience, une voisine met sur son portable « pour la 1ère fois, je suis tombée amoureuse et cela n’a duré qu’une semaine… » Mario, chanteur antillais, mon chanteur préféré et ma chanson préférée lorsque j’étais au lycée…
Là, je replonge dans mon enfance et ça me calme… Les enfants sont toujours enchantées, c’est bien d’être un enfant, ce qui les intéresse ce sont les paysages, le goûter que je leur offre de temps en temps et elles sont bien traitées. C’est vrai que nous avons fini par constituer une famille avec les autres passagers, les conversations vont bon train…
Depuis la France, Yollas suit par texto le périple, choqué, indigné, émerveillé, envieux, ravi selon les étapes…
J’arrive enfin à Dol, la nuit tombée, je dis au chauffeur mon indignation, « les êtres humains ne sont pas des animaux », il a le culot de taxer 1000 francs CFA chaque bagage, je lui dis surtout de profiter de cet argent pour arranger son véhicule.
Mais le Congo est vraiment un beau pays et les travaux impressionnants
Dolisie est une belle ville, le motel est intéressant, on y mange bien et on y vit mieux qu’à Pointe-Noire, la ville est plus propre, malgré la terre jaune, il y a l’eau courante et l’électricité tous les jours… et un hôpital digne de ce nom.
Je m’accorde une sortie là-bas, samedi soir, bonne ambiance… kembo…
Je prends quand même l’avion au retour… Je referai le trajet par la route une autre fois, Yollas tient à vivre le périple…
Voici les propositions que je transmettrai au Préfet de Pointe Noire :
1) une gare routière digne de ce nom, 2) des agents municipaux pour vérifier le trafic, 3) l’instauration du contrôle technique sur tous les véhicules, 4) les barrages doivent servir à vérifier les normes et papiers du véhicule, le confort et sécurité des passagers… 5) instauration d’un tarif unique, 6) diffusion d’une information claire aux passagers, 7) des toilettes dignes de ce nom le long de la route…8) signalisation des routes, 9) station essence et motel tout au long de la route, 9) opportunités de développement pour les villes, ou de créer des villes nouvelles, etc.
J’ai aimé votre post. Je vous suggère de l’étoffer, avec en sus un peu plus d’imagination, pour en faire une nouvelle ou le scénario d’un film documentaire. It’s very nice your story. Au delà de la pénibilité du voyage, il y a un sentiment de plaisir.
Il manque juste des légendes sur les photos.
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@Tiburce, C’est une bonne idée, c’est vrai pour les légendes, je m’en occupe dès que je peux, à bientôt!
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Votre Post me donne envie de répartir au pays où de toutes évidence les choses bougent, et plutôt en bien même s’il reste à » l’homme des masses et des actions concrètes » beaucoup de boulot à faire pour redorer son blason, et partant celui de notre cher beau pays…Ah Dol, avec ces Ngoumba et ses sibissi frais ou boucanés; cela me manque… Mais surtout ma très probable future épouse qui est de ce coin!
Eh oui, nous sommes pour l’Unité Nationale, donc pour des mariages inter-régionaux.
Merci pour ce beau et pittoresque récit e voyage. C’est cela aussi le piquant et le mordant des voyages chez nous: l’inattendu, l’imprévu, l’incongru sont toujours du voyage!!!!
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